El acoso: una manifestación del odio

Harassment: A Manifestation of Hatred

La autora propone el acoso como una de las manifestaciones del odio, pero se interroga además por la utilización actual de este término para designar estas conductas entre niños y adolescentes en los corredores de las instituciones escolares en Francia. ¿Cómo entender el deslizamiento del primer sentido de la palabra acoso? ¿Podríamos ponerlo en relación con nuestra modernidad en la que prima el goce? El surgimiento de esta figura del odio en los establecimientos escolares es efecto del abuso de las nuevas redes sociales, en que las diferentes pantallas impiden la articulación de lo real, imaginario y simbólico, indispensable para la constitución de un saber vivir juntos. Frente a nuestro funcionamiento social hedonista, dos manifestaciones más surgen en la escena pública: la de la instancia fálica positivada, con la figura de la vara —como ocurre en el movimiento yihadista— provocando la muerte, y la del objeto de consumo ofrecido por la tecnociencia, que acarrea la aniquilación del sujeto. 

The author suggests that harassment is one of the manifestations of hate, and also inquires into the current usage of the term to describe behaviors among children and adolescents in the hallways of French schools. How should we understand the slippage of the main meaning of the term “harassment”? Is it possible to relate it to our modernity, where enjoyment prevails? The emergence of this figure of hatred in schools is the effect of overusing the new social networks, in which the different screens prevent the articulation of the real, the imaginary, and the symbolic, essential for learning how to live together. Apart from our hedonistic social functioning, two more manifestations arise on the public scene: the positivized phallic instance, with the figure of the rod —as in the Jihadist movement— that causes death, and that of the object of consumption offered by techno-science, which entails the annihilation of the subject. 

En plus de proposer le harcèlement comme l'une des manifestations de la haine, l'auteur se demande quelle est l’usage de ce terme actuellement pour décrire ces comportements chez les enfants et les adolescents dans les couloirs des établissements d'enseignement en France. Qu’est ce qui fait au glissement de sens du mot harcèlement à partir de sa première définition étymologique? Serait-ce en rapport avec la primauté de la jouissance dans notre modernité? C’est l’effet de l’abus de réseaux sociaux, les écrans empêchant l’articulation du réel au symbolique et à l’imaginaire, garante d’un savoir vivre ensemble. Dans notre monde hédoniste, deux réponses dans la scène publique. D’une part nous avons à faire au retour du bâton, incarné par un phallus positivé, tel que nous l’observons dans la mouvance Djihadiste, qui donne des tueries sur les places, et d’autre part l’enfermement, dans l’espoir d’une jouissance absolue de l’objet offerte par les technosciences, qui entraîne l’anéantissement du sujet.